Ménopause : Se réconcilier avec un corps non contrôlable

À travers les bouleversements de la ménopause, la Torah et la pensée juive nous offrent des clés puissantes pour traverser ce moment avec foi, sérénité et grandeur.

La fin des certitudes alimentaires

La ménopause apporte souvent des transformations corporelles imprévues : prise de poids, modification de la silhouette, ralentissement du métabolisme. Il devient difficile de contrôler son corps uniquement par l’alimentation ou l’exercice physique, ce qui peut générer frustration ou désespoir.

Dans la pensée juive, il existe une profonde reconnaissance que le corps n’est pas un ennemi, mais un partenaire sur le chemin de l’élévation spirituelle. Le Rambam (Maïmonide), dans son Mishné Torah (Hilchot Déot 4:1), enseigne

 » l’équilibre alimentaire fait partie du service d’Hachem et maintenir son corps en bonne santé est une mitsva ».

Le Rambam insiste :

« Le corps en bonne santé est un chemin vers la connaissance de D.ieu, car il est impossible de comprendre ou de connaître quelque chose si l’on est malade. » (Mishné Torah, Hilchot Déot 4:1)

La fin des certitudes alimentaires est donc l’opportunité de développer une écoute profonde du corps, plutôt que de tenter de le contrôler par la force. Le Talmud nous rappelle :

écouter son corps

« Ce n’est pas l’effort qui donne le résultat, mais la bénédiction d’Hachem. » (Taanit 2a).

Halakha : Faire avec ce qu’on a

La Halakha, loi juive, enseigne une approche du réel telle qu’il est, non pas tel que l’on souhaiterait qu’il soit. À la ménopause, cette approche est précieuse : il s’agit d’accepter les nouvelles limites corporelles sans culpabilité.

Dans Pirkei Avot (Éthique des Pères 2:4), il est enseigné :

« Ne te fie pas à toi-même jusqu’au jour de ta mort. »

Cette maxime souligne que notre situation physique ou spirituelle est toujours susceptible de changer. La Halakha nous invite à utiliser au mieux ce que nous avons aujourd’hui, en pratiquant les mitsvot selon nos capacités présentes.

Exemple:
Une femme qui ne peut plus jeûner facilement peut allumer une bougie supplémentaire pour Yom Kippour en compensation, selon certaines opinions halakhiques.

bougie kippour

Accepter son corps actuel devient alors une forme élevée d’acceptation d’Hachem et de soi-même.

Le corps comme partenaire de la Nechama (âme)

La Torah voit le corps humain non comme une simple enveloppe, mais comme le partenaire indispensable de l’âme pour accomplir sa mission divine.

Le Zohar explique (Zohar I, 47b)que le corps est façonné pour refléter l’âme, et que le soin donné au corps est un service sacré :

« Le corps est le chandelier, et l’âme la flamme. »

La ménopause invite à revisiter cette relation :

  • Le corps n’est pas brisé, il évolue.

  • Ce changement permet de développer de nouvelles formes de spiritualité, basées sur l’acceptation, la douceur et la patience.

Rabbi Nahman de Breslev disait :

« Ne sois jamais vieux, même dans ta vieillesse. »

Cela signifie que l’élan intérieur, la connexion à Hachem, peut toujours rester jeune, même si le corps change.

Il existe cinq facteurs majeurs pour rester jeune le plus longtemps  possible» - Planete sante

Exemple:
Une femme qui traverse la ménopause peut consacrer plus de temps à l’étude de la Torah, à l’écoute intérieure et à des activités de ‘hessed (bonté), transformant son vécu en une nouvelle lumière pour son entourage.

En définitive, à travers les défis de la ménopause, la tradition juive nous enseigne à accueillir notre corps tel qu’il est devenu, à continuer de bâtir notre relation avec Hachem, et à embrasser notre cheminement avec confiance et amour.

Conclusion

À la ménopause, plutôt que de voir un corps incontrôlable, la Torah nous invite à reconnaître un compagnon fidèle en pleine transformation. Chaque étape de la vie est une nouvelle opportunité de rapprochement avec Hachem, de développement personnel et d’accomplissement spirituel. Acceptons cette période avec foi, douceur et grandeur d’âme, et n’oublions jamais : chaque souffle, chaque battement de cœur, est un cadeau sacré.

 

Points clés à retenir :

  • La ménopause est une phase naturelle où l’alimentation et le corps changent profondément.

  • La Halakha enseigne d’agir avec ce que l’on a, sans se culpabiliser.

  • Le corps est vu comme un partenaire sacré de l’âme selon la Torah et le Zohar.

  • La transformation physique est une opportunité de croissance spirituelle.

  • Chaque femme peut continuer d’irradier sagesse, bonté et lumière, quel que soit l’âge.

 

 

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