Les jeunes adultes et la culture du pari :

Dans un monde où les images d’influenceurs, les paris sportifs et les stimulations constantes façonnent les esprits, les jeunes adultes se retrouvent à la croisée des chemins entre illusion et quête de sens. Cet article explore les racines psychospirituelles de cette fascination pour le risque et le gain rapide, à la lumière des enseignements du judaïsme et de la pensée du Rav Twerski.

La fascination des jeunes adultes pour le pari : entre vide existentiel et recherche d’intensité

La montée fulgurante des paris sportifs chez les jeunes adultes ne peut se comprendre sans considérer le contexte socioculturel actuel. Viktor Frankl, fondateur de la logothérapie, expliquait déjà que beaucoup de jeunes « recherchent une source d’excitation et de tension, cette tension dont les a privés la société ». Loin d’être de simples divertissements, les paris deviennent une réponse mal orientée à un vide existentiel profond.

Exemple :

Un étudiant passe ses soirées sur des applis de paris. Il n’a pas de but clair, mais ressent une montée d’adrénaline chaque fois qu’il mise. Ce n’est pas tant l’argent qui compte, mais le frisson, la sensation d’être vivant, même brièvement.

Les influenceurs et YouTubeurs : architectes d’une nouvelle normalité

Les plateformes comme YouTube, Instagram et TikTok ont métamorphosé les repères sociaux. Des jeunes, parfois à peine majeurs, deviennent les ambassadeurs de marques de paris, les normalisant auprès de millions de followers. Le message est clair : parier, c’est cool, c’est appartenir à une communauté dynamique, audacieuse, affranchie.

Mais à quel prix ? Le Rav Twerski écrit :

C’est dans la patience et la maîtrise que se trouve la vraie grandeur.

Pourquoi les paris sont-ils perçus comme « cool » ?

L’image des parieurs jeunes, beaux, riches, heureux est omniprésente.

Or, selon Rav Twerski :

Le yetzer hara est l’expert du marketing. Il vend des plaisirs courts en masquant les dégâts longs.

Cela illustre parfaitement l’illusion vendue par les paris sportifs : une récompense instantanée qui masque les conséquences à long terme, telles que la dépendance, la dette ou le découragement moral.

La force intérieure du jeune selon Rav Twerski : retrouver sa royauté

Plutôt que de condamner, Rav Twerski invite à comprendre et reconstruire. Il affirme que l’addiction est une tentative de combler un vide spirituel par des solutions matérielles qui ne fonctionnent pas. Il enseigne que l’on ne combat pas une impulsion par la répression, mais par le renforcement de la nechama, de l’âme.

Citation inspirante :

Celui qui résiste à une impulsion renforce son âme et devient capable de vivre avec une joie durable, bien au-delà du plaisir immédiat.

Jeux, âges et transmission : vers une éducation à la liberté intérieure

Le pari, à tout âge, est un symbole de fuite du réel lorsque le sens profond manque. Dans la tradition juive, l’homme est appelé à devenir le roi de ses instincts. Le Zohar enseigne :

« Un peu de lumière repousse beaucoup d’obscurité. »

Ce n’est pas en interdisant uniquement que l’on éduque, mais en proposant une alternative lumineuse et enthousiasmante.

Exemple :

Une école propose à ses élèves un programme de développement personnel inspiré de Torah, où chacun découvre ses talents uniques et les met au service d’un projet. Résultat : les élèves investis dans ces démarches se détournent d’eux-mêmes des paris.

Rav Twerski : du désespoir à la techouva

Il rappelle aussi :
La techouva n’est pas seulement le remède après la faute, c’est la reconstruction de l’estime de soi, sans laquelle l’addiction se renforce.

Chaque jeune est porteur d’une étincelle. Le pari, même s’il attire par sa brillance, ne remplacera jamais la lumière intérieure d’un sens retrouvé.

CONCLUSION

Face à la montée des paris sportifs et à l’influence grandissante des modèles numériques, il est urgent de réhabiliter la force intérieure des jeunes. Loin de les blâmer, Rav Twerski, la Torah et les maîtres juifs nous appellent à leur tendre la main : à leur enseigner qu’ils ne sont pas esclaves de leurs impulsions mais des bâtisseurs de lumière, capables de grandeur et de joie profonde.

Points clés à retenir :

• Les paris sportifs séduisent souvent par compensation d’un vide existentiel.

• Les influenceurs renforcent une image faussement valorisante du pari.

• Rav Twerski relie l’addiction à un manque de sens et d’estime de soi.

• La Torah propose des alternatives fondées sur la maîtrise de soi et la mission personnelle.

• Offrir un projet de vie inspiré est le meilleur antidote aux fausses promesses des paris.