L’univers étudiant, souvent perçu comme un moment de liberté et de découvertes, devient parfois le terrain fertile d’habitudes à risque. Parmi elles, les jeux d’argent – et notamment les soirées poker ou les paris – attirent nombre d’étudiants en quête d’excitation ou d’intégration. Cet article explore les racines de cette attirance et propose, à la lumière de la pensée juive, des alternatives porteuses de sens.
Les soirées poker : un nouveau rite d’intégration
Un phénomène croissant dans les campus
Les soirées de jeux d’argent, notamment le poker, se sont imposées dans les soirées étudiantes comme des moments festifs où l’on mise plus que de l’argent : on y joue souvent sa place dans un groupe, son image, sa confiance. Ces pratiques deviennent des rites de passage, souvent valorisés par la culture ambiante du campus.
Exemple : Dans un campus américain étudié, des étudiants ont rapporté que leur participation à ces soirées était un moyen d’être « accepté » par les cercles sociaux dominants.
Une fausse initiation
Cette forme d’intégration par le jeu révèle un besoin profond : le besoin de reconnaissance, d’appartenance, de sens. Mais ces rites d’initiation modernes offrent une illusion de cohésion sociale au prix d’une potentielle dépendance.
📖 « Tu ne suivras point la multitude pour faire le mal. » (Exode 23:2)
Ce verset nous enseigne la vigilance face à la pression du groupe.
L’excitation du risque : l’illusion de vivre pleinement
L’adrénaline comme drogue
L’envie de sentir son cœur battre, de défier le destin, de braver la chance : pour beaucoup, le jeu offre cette montée d’adrénaline qui donne un sentiment temporaire de contrôle ou de liberté.
Mais en réalité, ce frisson est une réponse à un vide intérieur, une quête de stimulation qui cache souvent un ennui profond, une apathie ou une perte de repères – tous particulièrement courants chez les étudiants.
📖 « Et vous ne vous égarerez pas après votre cœur et après vos yeux. » (Nombres 15:39)
La Torah nous avertit des dangers de suivre des impulsions qui nous éloignent de la voie de la sagesse.
Le vide existentiel : un terreau fertile à la dépendance
Quand l’ennui devient un piège
Dans son étude sur les campus nord-américains, Viktor Frankl souligne à quel point l’ennui et l’apathie dominent les discussions sur la jeunesse universitaire. Ce vide peut se traduire en comportements compulsifs, comme le jeu, pour échapper au néant.
📖 « Les gens ont assez d’argent pour vivre, mais aucune raison de vivre. »
Frankl rappelle que ce n’est pas le manque de ressources mais le manque de sens qui détruit les jeunes.
Substituer le jeu par des quêtes de sens
La quête de signification : un antidote puissant
La tradition juive nous invite à ne pas fuir l’ennui par des plaisirs éphémères, mais à chercher un sens profond à notre existence. La logothérapie, inspirée du judaïsme et du travail de Frankl, affirme que l’homme ne peut survivre sans un but.
📖 « Celui qui veut se purifier, on l’aide d’en haut. » (Talmud, Yoma 38b)
Lorsque l’homme fait un pas vers une vie plus élevée, une aide divine lui est accordée.
Agir au lieu de combler
Voici quelques alternatives pour substituer les jeux d’argent à des activités porteuses :
- Étude de la Torah : Se nourrir spirituellement remplit l’âme.
- Engagement communautaire : Le bénévolat donne un vrai sentiment d’utilité.
- Défis personnels : Apprendre une compétence, mener un projet, écrire, créer…
📖 « Un petit peu de lumière repousse beaucoup d’obscurité. » (Zohar)
Se focaliser sur la lumière du sens est plus efficace que de fuir l’obscurité du vide.
CONCLUSION
Les jeux peuvent sembler inoffensifs, mais leur banalisation dans le milieu étudiant masque un véritable cri du cœur : celui d’une génération en quête de sens. Plutôt que de risquer de se perdre dans des comportements dangereux, pourquoi ne pas répondre à cet appel intérieur par une quête sacrée ?
Points clés à retenir :
- Les soirées de jeu sur les campus sont devenues des rites d’intégration souvent dangereux.
- Le besoin d’adrénaline masque souvent un vide existentiel profond.
- La pensée juive invite à transformer cette recherche de sensation en quête de sens.
- La logothérapie et l’étude spirituelle sont des réponses puissantes à l’addiction au jeu.
- Remplacer les jeux d’argent par des engagements spirituels ou sociaux est essentiel.