Dans cet article, nous allons explorer comment, chez les personnes d’âge moyen, l’usage du sucré peut devenir un moyen de cacher des émotions douloureuses. Nous verrons comment la Torah et les grands maîtres du judaïsme nous éclairent pour remplacer cette recherche illusoire de réconfort par une véritable douceur active et authentique.
Le sucré comme analgésique émotionnel
Le besoin excessif de sucré chez les adultes, souvent lié à des périodes de stress, de vide émotionnel ou de solitude, n’est pas anodin. Selon la psychologie positive et les approches comportementales modernes, le sucré est parfois utilisé comme un « médicament émotionnel », une tentative inconsciente de « se donner de l’amour » lorsque celui-ci fait défaut.
Le Sefer HaHinnoukh enseigne:
« l’homme est façonné par ses actes »
Ce qui signifie que si nous répétons des comportements de fuite ou de compensation (comme manger du sucre), nous renforçons ces automatismes dans notre âme.
Exemple : Une personne triste ou stressée peut ressentir une amélioration immédiate de son humeur après avoir consommé des bonbons ou des gâteaux, mais cet effet est éphémère et peut laisser place à un vide encore plus profond.
Le Rambam (Maïmonide) dans le Guide des Égarés souligne que la fuite dans les plaisirs sensibles affaiblit la capacité de l’homme à goûter à la vraie joie spirituelle.
Rav Kook : Développer le goût du vrai
Le Rav Avraham Its’hak Kook nous enseigne dans Orot que le raffinement des sens et le dépassement des appétits matériels permettent d’atteindre la vraie douceur de la vie : la connexion avec Hachem.
Le Rav Kook écrit :
« L’élévation de l’âme vient de la réduction des expériences sensorielles brutes, et de leur sublimation vers des expériences spirituelles pures. »
Cacher ses émotions avec du sucre revient donc à masquer une soif intérieure plus profonde : celle de la connexion authentique à soi-même et à D.ieu.
Développer le goût du vrai, c’est apprendre à nourrir ses besoins émotionnels non par des plaisirs fugitifs, mais par la recherche de sens, de connexion et d’amour authentique.
Remplacer par des actes de douceur active
Le judaïsme propose de transformer la passivité émotionnelle en actes de bienveillance et de douceur active. C’est ce qu’on appelle en hébreu le « hessed » – la bonté active.
Comme il est dit :
📖 « Le monde tient par le hessed » (Talmud, Soucca 49b).
Quelques pistes concrètes :
- Écrire une lettre d’encouragement à quelqu’un
- Offrir son temps pour aider autrui
- Méditer sur sa valeur intérieure sans besoin d’auto-gratification matérielle
- Prier avec intensité pour ressentir l’amour divin
Exemple : Plutôt que de chercher du réconfort dans une pâtisserie, une personne décide de préparer un repas pour un voisin dans le besoin. Elle ressent alors une douceur authentique qui remplit son âme bien plus durablement.
Le Rambam enseigne dans Hilchot Déot que l’on peut rééquilibrer son âme en prenant des actions opposées à son penchant destructeur.
Conclusion
Le recours au sucré pour apaiser des douleurs cachées est un leurre qui peut enfermer l’âme dans un cycle de dépendance émotionnelle. Le judaïsme, à travers les enseignements du Rav Kook et des textes classiques, nous appelle à développer un goût du vrai, en remplaçant les gratifications passagères par des actes de douceur active et de connexion profonde à Hachem et aux autres. Chaque petit pas de douceur active est un pas vers une vie plus lumineuse et authentique.
Continuez à avancer dans cette voie ! Chaque transformation intérieure est précieuse et mérite d’être célébrée. Pour aller plus loin, explorez nos autres articles inspirants sur la guérison intérieure et la croissance spirituelle.
Points clés à retenir :
- Le sucré est souvent utilisé pour cacher des douleurs émotionnelles.
- Le Rav Kook nous invite à développer le goût du vrai et du spirituel.
- Remplacer la consommation de sucré par des actes de hessed active renforce l’âme.
- La Torah encourage à trouver une vraie douceur intérieure, non matérielle.
- Chaque petit pas compte dans la construction d’une vie épanouissante.