Dans un monde où l’alimentation est souvent source de tension, retrouver une relation douce et sacrée avec son assiette devient une véritable quête de guérison intérieure. Cet article explore comment, à travers la pensée juive et la sagesse de nos Sages, nous pouvons transformer chaque repas en un moment de rencontre divine.
Ne plus craindre chaque bouchée
De nombreuses personnes associent l’alimentation à la culpabilité, la peur ou la perte de contrôle. Cette relation blessée peut être guérie par une approche de l’acceptation et de la douceur. Selon la Thérapie d’Acceptation et d’Engagement (ACT) évoquée dans nos sources, il est essentiel d’accepter nos émotions et pensées sans chercher à les combattre de force, en s’alignant sur nos valeurs profondes. Cela rejoint le principe juif enseigné dans le Talmud :
« Tout ce que fait le Miséricordieux, Il le fait pour le bien. » (Brakhot 60b)
Chaque bouchée, même si elle suscite de la crainte, peut devenir une opportunité d’acceptation et de confiance envers Hachem, qui a prévu notre chemin avec amour.
Exemple :
Une personne, souffrant d’une peur panique face aux repas, a commencé à réciter doucement un psaume avant chaque repas. En transformant chaque bouchée en un acte de foi, elle a vu peu à peu la peur céder la place à la sérénité.
Rav Arush : parler avec amour à son âme
Le Rav Shalom Arush, dans ses enseignements, souligne combien il est crucial de parler avec amour et douceur à son propre cœur. Lorsqu’il est question de guérison alimentaire, il ne suffit pas de corriger des comportements externes : il faut réconcilier notre être intérieur avec lui-même.
Comme le rappelle le Zohar :
« Le mot est le vêtement de l’âme. » (Zohar II, 230a)
Parler à son âme avant, pendant, et après les repas – avec gratitude, patience et encouragement – permet de cicatriser des blessures parfois très anciennes. C’est ainsi qu’on se reconnecte à sa véritable dignité.
Exemple :
Avant un repas, dire à haute voix : « Mon âme, tu es précieuse aux yeux de D.ieu, chaque bouchée que tu manges avec conscience est une victoire spirituelle. »
Visualiser le repas comme moment de rencontre divine
Selon la tradition juive, chaque acte physique peut être élevé au rang de service divin. Manger n’est pas simplement un besoin animal ; c’est un service sacré lorsqu’il est accompli avec conscience. Ainsi qu’il est écrit :
« Tu mangeras et tu te rassasieras, et tu béniras Hachem ton D.ieu. » (Devarim/Deutéronome 8:10)
Rav Noah Weinberg, dans ses enseignements sur GuardYourEyes, enseigne que chaque moment peut devenir un moment de connexion avec Hachem si l’on y met l’intention.
Exemple :
Avant un repas, prendre un moment pour visualiser la table comme un autel, et l’acte de manger comme une offrande de gratitude pour la vitalité et la vie que D.ieu nous donne.
Conclusion
Recréer une relation douce avec son assiette est un chemin de guérison et de spiritualité. En acceptant chaque bouchée avec amour, en parlant avec douceur à son âme, et en visualisant le repas comme un rendez-vous divin, nous transformons l’acte quotidien de manger en un moment sacré. Comme le dit Rabbi Nahman de Breslev :
« Le monde entier est un pont très étroit, et l’essentiel est de ne pas avoir peur. »
Que chaque repas devienne un pont vers la sérénité et la rencontre avec l’Éternel.
Points clés à retenir :
- Accepter chaque bouchée comme un acte de foi et non de crainte.
- Parler à son âme avec amour et encouragement avant chaque repas.
- Visualiser le repas comme une rencontre avec Hachem, transformant l’ordinaire en sacré.
- Utiliser des paroles de Torah pour sanctifier l’acte alimentaire.
- Rappeler que chaque pas vers la douceur est une victoire spirituelle.
