À l’approche de Rosh Hachana, le judaïsme nous offre une opportunité précieuse : celle de recommencer, même si l’on a chuté mille fois. Cet article s’adresse à ceux qui luttent contre des comportements addictifs, en particulier ceux liés à la sexualité, et qui se demandent s’il est encore possible de revenir à la pureté, à la connexion, à la volonté divine.
Rosh Hachana : le rendez-vous du renouveau intérieur:
Le renouvellement du ratson – volonté profonde:
Rosh Hashana n’est pas seulement le Nouvel An juif. C’est le jour où l’on redéfinit notre volonté. Le ratson – volonté intérieure – est ce que nous exprimons dans nos prières, mais aussi ce que nous choisissons d’être au plus profond de nous-mêmes.
« Hachem, tu sondes les cœurs et éprouves les reins » (Jérémie 17:10).
Ce verset nous rappelle que ce qui compte à Rosh Hashana, c’est la sincérité de notre ratson, même si nous sommes encore embourbés dans nos habitudes destructrices.
💬 Exemple : Un homme qui lutte avec l’addiction au regard peut arriver à Rosh Hachana et dire dans ses prières : « Je ne suis pas encore libéré, mais je veux l’être. » Ce désir sincère, même fragile, a un poids immense dans les Cieux.
Selon Rabbi Haïm de Volozhin, « La volonté d’une personne a le pouvoir de redéfinir la réalité spirituelle dans laquelle elle se trouve. »
Même si tu es tombé mille fois, si tu veux te relever aujourd’hui, Hachem considère cela comme un nouveau départ.
Le son du Shofar – réveiller l’âme engourdie par l’addiction:
Le Shofar n’est pas une simple corne soufflée à la synagogue. C’est un cri de l’âme. Un cri brut, primitif, non verbal – comme celui d’une âme qui veut revenir à sa Source.
Le Zohar enseigne que « le son du Shofar fend les cieux et brise les murs de l’accusation ».
Pour ceux qui luttent contre des comportements enracinés, l’addiction peut engourdir l’âme, anesthésier la conscience.
Mais le son du Shofar agit comme un électrochoc : il ranime la flamme intérieure, même lorsqu’elle semble éteinte.
« Réveille-toi, toi qui dors ! » (Rambam, Hilkhot Téchouva 3:4)
La tradition enseigne aussi que le Shofar est un rappel de la Akédat Yits’hak (le sacrifice d’Isaac), symbole de soumission à la volonté divine, même quand cela semble impossible. Toi aussi, tu peux t’attacher à cette force héroïque en décidant de résister, ne serait-ce qu’un instant, à la tentation.
Se reconnecter à son essence divine et poser un nouveau départ:
Même la personne la plus tombée garde en elle une étincelle divine:
Le Rav Twerski enseignait : « L’addiction recouvre, mais ne détruit jamais l’âme d’un Juif. »
Tu n’es pas brisé. Tu es voilé.
La Torah nous enseigne : « L’âme que Tu m’as donnée est pure » (Birkot HaShachar).
Chaque matin, nous affirmons que notre essence n’a jamais été corrompue:
Selon le Rav de Slobodka, « le plus grand des mérites est de découvrir que Dieu réside déjà en toi, même dans les ténèbres. »
Rosh Hashana te dit : « Tu peux recommencer. Pas parce que tu as réussi. Mais parce que tu es en vie, et que tu veux changer. »
💬 Exemple : Une personne écrit dans son journal de progression (comme le « Success Tracker » de Guard Your Eyes) : « Aujourd’hui, je n’ai pas tenu. Mais je veux essayer à nouveau demain. » Ce n’est pas un échec : c’est un acte de foi.
Le Proverbe 24:16 nous le promet : « Le juste tombe sept fois et se relève. »
Conclusion :
Rosh Hachana – La symphonie du retour
Rosh Hachana est bien plus qu’un jour de jugement. C’est le moment où Hachem nous donne un nouveau souffle. Même si ton passé est rempli de fautes, ton futur peut encore s’écrire avec lumière.
Ce que Hachem attend de toi, ce n’est pas la perfection. C’est la vérité. Une volonté vraie. Un cri authentique. Une démarche sincère.
Tu peux recommencer. Aujourd’hui. Maintenant.
Points clés à retenir :
Le ratson sincère exprimé à Rosh Hashana a un pouvoir immense.
Le Shofar réveille l’âme et brise les chaînes invisibles de l’addiction.
Revenir à son essence divine, c’est croire que même voilé, tu es pur.
Chaque tentative de retour est précieuse, même après une chute.
Hachem aime ton combat, même si tu n’as pas encore gagné.
