Les PMU : le piège populaire et les enjeux de la solitude masculine

Dans une société où les liens communautaires se dissolvent et où l’homme moderne cherche à tromper l’ennui et la solitude, les PMU (Pari Mutuel Urbain) deviennent souvent un refuge… ou un piège. Ce phénomène, bien ancré dans les habitudes de certains milieux populaires, mérite une lecture profonde à la lumière de la sagesse juive. Pourquoi ces lieux, à l’apparence anodine, peuvent-ils se transformer en spirales de dépendance sociale et spirituelle ? Et surtout, comment peut-on recréer une vraie communauté d’entraide à leur place ?

 

Les PMU : plus qu’un simple café

Une illusion de vie collective

Exemple : Un homme d’une soixantaine d’années vient chaque jour au même comptoir, prend son café, remplit son bulletin de courses et discute avec d’autres habitués. Il semble entouré, mais une fois dehors, c’est la solitude qui l’attend.

Les PMU offrent un simulacre de socialisation. On s’y sent « entouré », mais la relation est souvent superficielle et fondée sur une activité commune stérile : les paris.

Le Zohar explique :

« une lumière mensongère attire mais ne réchauffe pas ».

Ces lieux donnent un sentiment d’appartenance sans réelle chaleur humaine, sans transmission de valeurs.

Encore merci pour cette rencontre constructive ! | Anthony Hyvert

La solitude masculine : un facteur de vulnérabilité

Une solitude émotionnelle masquée

Nombre d’hommes trouvent dans ces lieux un dérivatif à l’ennui, à la pression du quotidien, voire à un sentiment d’inutilité. Comme l’explique Victor Frankl : « Ce n’est pas tant la souffrance qui détruit l’homme, mais l’absence de sens. »

La Torah souligne aussi l’importance de l’autre dans l’épanouissement de l’homme :

📖 « Il n’est pas bon que l’homme soit seul » (Bereshit 2:18).

1 825 600+ Solitude Photos, taleaux et images libre de droits - iStock |  Tristesse, Amour, Peur

Cela ne parle pas uniquement du couple, mais du besoin profond de lien et d’engagement.

L’addiction sociale déguisée

Les paris réguliers deviennent souvent une addiction sociale : on y retourne non par passion des chevaux, mais parce que c’est là que sont les autres, là où « tout le monde se connaît ». Le Talmud (Sanhédrin 24b) parle des mesachek b’kubia (parieurs professionnels) comme de personnes inaptes à témoigner – car leur lien à la réalité devient flou, conditionné par l’espérance vide du gain.

L’espérance brisée des courses

Le rêve de richesse rapide

Dans les PMU, le mythe du ticket gagnant reste le moteur invisible. Cette quête est comparable à une avodah zara moderne (culte étranger) – on y croit comme on espère un miracle matériel, sans effort ni élévation.

avoda zara

📖 « Ne vous égarez pas après vos yeux et vos cœurs… » (Bamidbar 15:39)

Rachi commente que les yeux mènent au cœur, et donc à la faute. Dans les PMU, l’œil est attiré par les cotes, les écrans, l’agitation – mais le cœur reste vide.

Vers une communauté réparatrice

Recréer une havrouta de vie

La réponse de la Torah face à la dérive individuelle est toujours collective :

📖 « Fais-toi un maître et acquiers un ami » (Pirké Avot 1:6).

La communauté juive valorise le soutien mutuel, l’étude en binôme, le groupe de prière et les actions sociales.

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Des cafés d’un autre genre

Exemple inspirant : dans certaines villes, des cafés communautaires sont apparus, où l’on étudie un passage de Torah avec un café, où l’on discute de sens de la vie, où des jeux de société remplacent les jeux de hasard.

Créer des espaces sans jeux, mais riches en sens : c’est possible. Le modèle de la havrouta, les repas communautaires de Shabbat, les groupes de parole juifs ou les cafés solidaires peuvent devenir les nouveaux lieux de connexion.

📖 « Un peu de lumière repousse beaucoup d’obscurité » (Zohar)

Chaque lieu qui éclaire par la Torah, la fraternité et la parole sincère chasse un peu plus l’ombre des illusions.

 

Conclusion

Les PMU, souvent perçus comme de simples lieux de détente, peuvent devenir des pièges profonds de solitude et d’addiction. En redonnant un sens à la rencontre humaine, en reconstruisant une communauté autour de la Torah, du partage et de la fraternité, nous pouvons remplacer ces « cafés de l’illusion » par des havres de lumière. C’est à chacun de nous de participer à cette reconstruction collective, et d’allumer une étincelle d’espoir dans le cœur de ceux qui cherchent une vraie chaleur humaine.

 

Points clés à retenir :

  • Les PMU sont souvent des lieux de solitude déguisés en socialisation.

  • L’espérance du gain est une illusion qui peut mener à l’addiction.

  • La Torah valorise la construction communautaire et la présence de l’autre.

  • Recréer des cafés d’étude, de parole et de solidarité est une alternative viable.

  • La solitude masculine nécessite des réponses collectives et spirituelles.

 

 

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