Dans cet article, nous allons explorer comment certaines jeunes femmes utilisent la nourriture comme un mécanisme d’adaptation après des expériences traumatiques. Nous analyserons aussi le silence autour de ces blessures et proposerons un chemin de guérison inspiré de la Torah et de la pensée juive.
Manger pour anesthésier : comprendre la douleur cachée
Face à un traumatisme, la nourriture devient parfois un anesthésiant émotionnel, un moyen accessible et immédiat pour apaiser une douleur psychique intense. Comme l’enseigne le Talmud :
« La peine dans le cÅ“ur d’un homme, qu’il l’exprime » (Yoma 75a)
Mais quand les mots manquent, certaines cherchent refuge dans les sensations physiques — notamment celles procurées par l’alimentation.
L’approche psychologique contemporaine, notamment la thérapie d’acceptation et d’engagement (ACT), rejoint une profonde sagesse juive : accepter sans fuir la douleur pour pouvoir se réorienter vers ses valeurs fondamentales​. La Torah enseigne :
« Tout ce que fait le Miséricordieux, Il le fait pour le bien » (Brakhot 60b)
 Ce qui rappelle que la douleur, même non comprise, a un sens dans un plan plus vaste.
Exemple :
Une jeune femme racontait que, après une agression, elle mangeait compulsivement sans faim réelle, cherchant à remplir un vide intérieur qu’aucune parole ne parvenait à combler.
Silence autour des blessures : une souffrance solitaire
Dans beaucoup de cas, la honte et la culpabilité enferment la victime dans un silence douloureux. Comme l’explique la tradition juive, le sentiment d’isolement est l’un des plus grands dangers pour l’âme :
« Il n’est pas bon que l’homme soit seul » (Genèse 2:18).
Rabbi Nahman de Breslev a beaucoup insisté sur l’importance de parler à Hachem et aux autres, même dans ses moments de plus grande détresse : « Il n’existe pas de désespoir dans le monde ». Lutter contre la solitude émotionnelle est un premier pas crucial vers la guérison.
« La prière est l’ouverture du cÅ“ur, comme on ouvre une fenêtre pour laisser entrer la lumière » (Rabbi Nahman).
Guérison par étapes : un chemin éclairé par la Torah
La guérison n’est pas un événement soudain mais un processus progressif, une montée pas à pas vers la lumière. La logothérapie de Viktor Frankl insiste sur l’importance de donner un sens même à la souffrance​. De même, la tradition juive enseigne :
« Celui qui veut se purifier, on l’aide d’en haut » (Yoma 38b)​.
Principes pratiques inspirés de la Torah pour la guérison :
- Reconnaître sa douleur avec bienveillance
« Crée en moi un cœur pur, ô D.ieu » – Psaumes 51:12​)
- Se reconnecter à ses valeurs profondes en s’appuyant sur l’outil d’identification des valeurs​.
- Se fixer des étapes réalistes, comme l’enseigne Pirkei Avot (5:23) :
« Selon l’effort est la récompense. »
- Rechercher du soutien : La communauté, l’étude de la Torah en groupe, ou un cercle de soutien thérapeutique peuvent devenir des piliers solides.
Exemple :
Sarah a commencé sa guérison en tenant un journal de gratitude quotidienne, en s’engageant à lire un passage des Téhilim chaque jour, et en rejoignant un groupe de parole pour femmes.
Conclusion
La nourriture utilisée comme refuge témoigne d’une profonde douleur intérieure, souvent silencieuse. Mais dans le judaïsme, même la plus sombre des nuits cache une étincelle de lumière prête à être ravivée. Guérir d’un traumatisme demande du courage, de la patience, et surtout de ne pas rester seul. Inspirées par la Torah et nos Maîtres, les jeunes femmes peuvent retrouver leur dignité, leur force et reconstruire leur vie avec un cÅ“ur renouvelé.
Chaque pas vers la guérison est une victoire. Que chaque jeune femme trouve en elle la lumière d’Hachem et découvre le chant unique de son âme.Â
Points clés à retenir :
- La nourriture peut être utilisée pour anesthésier la douleur post-traumatique.
- Le silence autour du traumatisme aggrave la souffrance.
- La Torah enseigne l’importance de l’acceptation, du dialogue et de la reconstruction intérieure.
- La guérison est un processus progressif, renforcé par la foi et l’engagement dans des actions positives.
- Le soutien communautaire et spirituel est essentiel.