Dans notre société moderne, de nombreuses jeunes femmes vivent seules, parfois par choix, parfois par nécessité. Cette solitude peut être perçue comme un poids ou comme une opportunité de croissance intérieure. Mais comment éviter de combler ce vide émotionnel par des « plats émotionnels » toxiques, et comment élever sa vie quotidienne à un niveau de kedousha (sainteté) ? Cet article explore la manière dont la pensée juive et les enseignements de nos Maîtres peuvent transformer cette expérience en un chemin de grandeur.
Solitude et plats émotionnels
La solitude, loin d’être seulement un état d’isolement physique, touche profondément le cœur et l’âme. Nombreuses sont celles qui, pour combler ce vide, se tournent vers ce que l’on peut appeler des « plats émotionnels » : nourriture excessive, séries interminables, errances sur les réseaux sociaux…
Rav Dessler enseigne dans son œuvre Mikhtav MeEliyahou :
» le vide intérieur pousse l’homme à chercher des compensations superficielles.«
Plutôt que de nourrir l’âme, ces activités accentuent souvent un sentiment d’insatisfaction.
Exemple : Une jeune femme rentrant d’une longue journée peut ressentir le besoin immédiat de se réconforter avec un repas copieux, sans faim véritable, comblant une solitude émotionnelle et non physique.
Le Talmud enseigne :
« L’oisiveté conduit au péché » (Kiddouchin 29b).
Ce principe nous rappelle que l’absence d’activités significatives est un terreau fertile pour des comportements destructeurs.
Rav Dessler : nourrir l’âme avant le corps
Rav Dessler insiste sur l’idée que le véritable besoin de l’homme est spirituel avant d’être matériel. Lorsqu’une personne ressent un manque, ce n’est pas seulement son corps qui crie, mais son âme qui appelle.
Dans Guard Your Eyes, on explique que la racine de l’addiction (qu’elle soit alimentaire, émotionnelle ou autre) provient d’un manque de connexion spirituelle.
Le Roi David dans les Téhilim s’exclame :
« Mon âme a soif de Toi, mon corps languit après Toi » (Psaumes 63:2).
Nourrir l’âme, c’est :
- Prendre du temps pour la prière et la méditation.
- Étudier la Torah, même quelques minutes par jour.
- Cultiver la gratitude et la pleine conscience.
Exemple : Plutôt que de plonger dans un marathon de séries, décider de lire un chapitre de Téhilim ou d’écouter un cours de Torah peut transformer la solitude en moment de connexion intense avec Hachem.
Transformer sa cuisine en lieu de Kedousha
La cuisine, souvent perçue comme un lieu matériel, peut devenir un sanctuaire spirituel.
Le judaïsme nous enseigne que toute activité physique peut être sanctifiée lorsqu’elle est faite avec la bonne intention (kavana).
« Dans tous tes chemins, connais-Le » (Proverbes 3:6).
Voici quelques idées concrètes :
- Cuisiner en écoutant de la musique inspirante ou un cours de Torah.
- Réciter un petit psaume ou une bénédiction avant de commencer.
- Préparer ses repas avec l’intention de nourrir son corps pour mieux servir Hachem.
Exemple : Une jeune femme prépare un repas simple mais pense à chaque étape : « Je fais cela pour garder mon énergie afin d’accomplir ma mission dans ce monde. »
Ainsi, chaque recette devient une prière silencieuse, chaque plat, une offrande.
Conclusion
La solitude, loin d’être une malédiction, peut devenir un espace sacré de rencontre avec soi-même et avec Hachem. En apprenant à reconnaître ses besoins émotionnels, en nourrissant son âme avant son corps, et en transformant sa cuisine en lieu de kedousha, chaque jeune femme peut élever son quotidien à un niveau spirituel supérieur. Ce chemin demande courage et persévérance, mais il mène à une joie profonde et authentique.
Points clés à retenir :
- La solitude peut être une opportunité de croissance spirituelle.
- Les « plats émotionnels » nourrissent rarement l’âme ; la Torah propose des nourritures éternelles.
- Rav Dessler enseigne que l’âme doit être nourrie avant le corps.
- La cuisine peut devenir un lieu de sainteté par l’intention et la conscience.
- Chaque petit effort spirituel transforme la solitude en lumière intérieure.