Dans le quotidien intense de la parentalité, beaucoup trouvent dans les douceurs une échappatoire momentanée. Cet article explore comment la pensée juive, enrichie des enseignements du Rav Arush et de la Torah, nous offre des pistes pour sanctifier chaque geste du quotidien, même dans nos moments de faiblesse.
Le grignotage émotionnel : symptôme d’une fatigue profonde
La parentalité est une magnifique mission, mais elle s’accompagne souvent de fatigue chronique, d’épuisement émotionnel et d’un sentiment d’impuissance. Face à cette pression constante, beaucoup trouvent un refuge temporaire dans le grignotage : un carré de chocolat, une barre sucrée, un biscuit attrapé à la volée.
Selon les enseignements de la Torah, chercher du réconfort dans des plaisirs matériels est compréhensible, mais il est essentiel de s’arrêter et de se demander : suis-je en train de nourrir mon corps ou mon âme ?
📖 « L’oisiveté conduit au péché. » (Talmud, Kiddouchin 29b)
Exemple : Dans un moment de fatigue extrême après avoir endormi plusieurs enfants, Léa, jeune maman, a développé l’habitude de manger des sucreries pour tenir. Mais avec le temps, elle a ressenti que cela nourrissait davantage son stress que son besoin réel.
La tradition juive enseigne que chaque action doit être remplie de conscience. Même un simple geste, comme manger, peut être sanctifié s’il est fait avec intention.
Rav Arush : La prière de la mère – une source de force intérieure
Rav Shalom Arush, célèbre maître de l’Emouna, enseigne que la prière quotidienne d’une mère a une puissance incomparable. Chaque instant d’épuisement est une opportunité de connexion directe avec Hachem.
Il recommande vivement aux mères de prendre quelques minutes, même en pleine fatigue, pour adresser à Hachem une prière simple, authentique, sans formalisme :
📖 « Hachem est proche de tous ceux qui L’invoquent, de tous ceux qui L’invoquent avec vérité. » (Téhilim 145:18)
Exemple : Avant de se laisser emporter par l’épuisement, Sarah, maman de trois jeunes enfants, s’est mise à dire simplement : « Hachem, donne-moi la force de sourire à mes enfants. » Elle a ressenti une énergie nouvelle.
Cette approche transforme le quotidien : le chocolat n’est plus le refuge, mais la prière l’est.
Sanctifier les gestes du quotidien : Transformer la fatigue en sainteté
Le Judaïsme nous enseigne :
📖 « Sanctifiez-vous dans ce qui vous est permis. » (Talmud, Yevamot 20a)
Même dans les gestes les plus banals – préparer un repas, ranger des jouets, consoler un enfant en pleurs – il existe une opportunité de se sanctifier.
Manger par fatigue peut être transformé en acte sacré si l’on fait une bénédiction avec conscience, si l’on remercie Hachem pour le regain d’énergie donné.
Exemple : Rivka a décidé que chaque fois qu’elle grignoterait par fatigue, elle ferait une brakha (bénédiction) sincère, visualisant qu’elle absorbe non seulement de la nourriture mais aussi la force divine pour continuer sa mission.
La parentalité n’est pas un chemin sans fatigue, mais c’est un chemin de kedousha (sainteté), où chaque pas, même bancal, compte.
Conclusion
Grignoter par fatigue est humain, mais dans la vision juive, chaque faiblesse devient une opportunité de rapprochement avec Hachem. En suivant l’enseignement du Rav Arush et en sanctifiant les gestes du quotidien, même un moment d’épuisement peut devenir une prière silencieuse, un acte de grandeur intérieure. Chaque petit effort, chaque sourire arraché à la fatigue construit un monde de lumière.
Points clés à retenir :
- Le grignotage émotionnel est un signal de fatigue intérieure, non une simple gourmandise.
- La prière authentique, même brève, peut renouveler une force intérieure immense.
- Sanctifier chaque geste quotidien transforme le quotidien parental en acte spirituel.
- La fatigue n’est pas un échec, mais une invitation à grandir.
- Un lien constant avec Hachem donne une force que ni le chocolat ni le repos seul ne peuvent offrir.