Faire des fêtes juives des remparts contre l’addiction

Les fêtes juives, loin d’être de simples commémorations historiques, peuvent devenir de puissants leviers éducatifs et spirituels pour prévenir les addictions, notamment chez les jeunes. Dans un monde en quête de plaisir immédiat, ces temps forts du calendrier juif offrent une alternative sacrée, joyeuse et pleine de sens.

 

Donner du sens aux moments festifs

Chaque fête juive est une opportunité d’éducation, de transformation et de renforcement de la connexion à Hachem. Pour Pourim, Hanouka et Lag Baomer, il ne s’agit pas seulement de se réjouir mais d’incarner les valeurs spirituelles qu’elles véhiculent : la victoire de la lumière sur l’obscurité, de la pureté sur la corruption, de l’âme sur l’instinct.

Exemple : Pourim ne se limite pas aux déguisements et à la boisson. C’est une célébration de la délivrance cachée, un rappel que même lorsque Dieu semble absent, Sa Providence est à l’œuvre. Cette idée peut être un message clé pour les jeunes tentés par des échappatoires artificielles comme les écrans ou les substances.

📖 « Et vous ne vous égarerez pas après votre cœur et après vos yeux… » (Bamidbar 15:39) 

Ce verset met en garde contre les tentations visuelles et émotionnelles, en lien direct avec les mécanismes de l’addiction .

 

Pourim, Hanouka, Lag Baomer : jouer sans se perdre

La joie est essentielle dans le judaïsme, mais elle doit être canalisée et reliée à une élévation spirituelle. Ces fêtes, souvent associées à des jeux, des danses et des rassemblements festifs, doivent être accompagnées de sens et d’intention.

Citation de Rabbi Nahman de Breslev :

« Il est interdit d’être triste. La joie est une immense élévation. » 

Cette phrase enseigne que la joie véritable ne réside pas dans l’excès ou la fuite, mais dans la connexion à l’essence.

Exemple : À Lag Baomer, organiser un feu de joie avec des histoires de Rabbi Shimon Bar Yohaï et des chants spirituels peut canaliser l’énergie festive vers la croissance personnelle et l’inspiration.

lag baomer

 

Éveiller l’enthousiasme par le sacré, pas par le gain

Aujourd’hui, beaucoup associent la fête à la consommation. Le judaïsme, au contraire, propose une vision où l’enthousiasme est éveillé par la spiritualité, le partage et la gratitude. Pour les jeunes, cela signifie apprendre à aimer les fêtes pour ce qu’elles apportent à l’âme, et non pour ce qu’elles permettent d’accumuler.

Exemple : À Hanouka, chaque bougie allumée est une victoire sur l’obscurité intérieure. Plutôt que d’offrir des cadeaux matériels, encourager les enfants à offrir une mitzva, une bonne action, ou une prière à leurs proches peut redonner à la fête sa valeur profonde.

📖 « Un petit peu de lumière repousse beaucoup d’obscurité. » (Zohar) 

joie de hanouka

Ce principe spirituel illustre le pouvoir immense d’un acte lumineux, même modeste, face aux ténèbres intérieures comme l’addiction .

 

Transmission intergénérationnelle et prévention

Le rôle de l’adulte est d’offrir un cadre, une explication, une expérience. Si les enfants ne reçoivent que la forme de la fête sans sa signification, ils risquent de chercher ailleurs ce que leur cœur réclame : l’intensité, la transcendance, l’appartenance.

📖 « Et tu les enseigneras à tes enfants… » (Devarim 6:7) 

expliquer aux enfants

C’est un commandement de transmettre les valeurs et la Torah à la prochaine génération.

Proposition concrète : Avant chaque fête, organiser une discussion familiale sur son sens profond, ou une activité intergénérationnelle (chant, préparation de la table, bricolage symbolique) qui lie le cœur au message de la fête.

 

Conclusion

Les fêtes juives, bien plus que des jours de réjouissance, sont des piliers de résilience spirituelle. En les vivant pleinement et en y insufflant un sens profond, nous pouvons les transformer en remparts contre les tentations du monde moderne. Pour prévenir les addictions, éveillons chez nos enfants non pas la peur, mais le goût de l’élévation, du partage et de la lumière.

 

Points clés à retenir :

  • Les fêtes juives sont des opportunités de prévention spirituelle.

  • Pourim, Hanouka, Lag Baomer doivent transmettre plus que de la joie : une direction.

  • Le sens donné aux rituels est un outil puissant de transmission et de motivation.

  • La joie sacrée remplace avantageusement les plaisirs destructeurs.

  • L’éducation festive consciente est un antidote durable à l’addiction.

 

 

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