Quand la routine vide et le manque de but favorisent les comportements compulsifs
La vie moderne, souvent dictée par des rythmes mécaniques et des objectifs superficiels, crée un terrain fertile pour l’addiction. Lorsqu’on perd le cap, que chaque jour ressemble au précédent, une sensation de vide s’installe. Et dans ce vide, les comportements compulsifs surgissent, non pas par faiblesse, mais comme une tentative désespérée de combler un manque profond : celui du sens.
Une âme en quête de direction:
De nombreux témoignages dans la communauté juive font état d’un lien entre solitude, ennui, perte de sens et addiction. Comme l’exprime un participant : « J’en avais besoin pour me sentir vivant ». C’est là le cœur du problème : quand la vie n’est plus perçue comme ayant une finalité, l’âme cherche des substituts.
Le Talmud affirme : « L’oisiveté mène au péché » (Kidouchin 29b).
Ce n’est pas seulement une mise en garde : c’est une révélation. Sans but, l’énergie de vie se désoriente et se pervertit.
Redécouvrir sa mission unique selon la Torah : chaque âme a un rôle à jouer:
Chaque être humain est une note dans la symphonie divine:
La Torah enseigne : « Chacun sera béni selon sa bénédiction » (Devarim 33:1)Â
Chaque personne a une mission singulière et irremplaçable.
Comme l’écrit le Rav Avraham Twerski, « Chaque vie juive est un chant en l’honneur d’Hachem ».
Même les chutes et les errances font partie d’un chef-d’œuvre en construction.
Rabbi Nahman de Breslev l’a résumé ainsi : « Le monde entier est un pont très étroit, et l’essentiel est de ne pas avoir peur ».
Cela signifie que malgré la fragilité de notre parcours, il ne faut jamais perdre de vue notre lumière intérieure.
L’âme n’est jamais perdue:
Le Zohar enseigne que « Celui qui émet sa semence en vain détruit des mondes entiers »
Mais il ajoute aussi que la téchouva authentique restaure ces mondes. Même si une personne s’est éloignée, elle conserve en elle une étincelle divine.
« Même le plus grand des ‘kofrim’ (négateurs) a la emounah enfouie en lui, transmise depuis Avraham Avinou ».
Comment se reconnecter à des objectifs plus grands que soi:
Retrouver la verticalité de sa vie:
Viktor Frankl, dans son ouvrage sur la logothérapie, partageait : « Survivre, c’est trouver un sens à sa souffrance. ».
La Torah dit de même, mais va plus loin : « Cherche la paix et poursuis-la » (Téhilim 34:15)
C’est-à -dire, oriente-toi vers une mission divine, et poursuis-la même dans la difficulté.
Un outil clé proposé dans les approches de Torah est l’identification des valeurs fondamentales.
Par exemple : Volonté d’Hachem, hessed, Torah, Intégrité, Croissance. Chaque jour, on peut s’interroger : « Ai-je agi en cohérence avec mes valeurs ? »
Revenir à l’essentiel : servir Hachem avec sincérité:
L’étude, la prière et le service des autres rebranchent l’individu sur une réalité plus haute.
Le Rav Kook écrivait que « les sens ne doivent pas dominer l’homme, mais être au service de son élévation spirituelle ».
De même, le Rambam insiste sur la gestion équilibrée du temps entre Torah, travail et repos.
Exemple :
Un jeune homme, après des années d’addiction, a commencé à noter chaque soir dans un journal ce qu’il avait fait de bien dans la journée. Progressivement, il s’est reconnecté à sa mission et a redonné du sens à ses choix.
Conclusion :
Redonner du sens, c’est choisir la vie: L’addiction n’est pas une fin. C’est un appel. Un cri silencieux de l’âme qui dit : « Je veux plus que ça. Je veux vivre avec un but. » Et ce but, la Torah nous l’offre : révéler la lumière divine unique qui sommeille en nous.
« Crée en moi un cœur pur, ô D.ieu, et renouvelle en moi un esprit droit » (Téhilim 51:12).
Points clés à retenir :
La perte de sens est un facteur clé de l’addiction.
Chaque âme juive a une mission unique à accomplir.
Se reconnecter à ses valeurs fondamentales et à la Torah redonne du sens à la vie.
Même les chutes font partie du processus de retour. L’essentiel est de ne jamais perdre l’espoir.
