À l’âge de la ménopause, de nombreuses femmes sont confrontées à la peur de grossir, à une pression sur le poids et à des tentations de régimes restrictifs. Pourtant, la Torah et la sagesse juive offrent un éclairage puissant pour traverser cette étape avec sérénité, dignité et joie intérieure.
Le corps à l’épreuve du temps : que dit la tradition juive ?
Dans la pensée juive, le corps n’est pas un ennemi à combattre, mais un partenaire sacré dans l’accomplissement de la volonté divine.
« Vous prendrez bien soin de vos âmes » (Devarim 4:15)
Ce verset est souvent interprété comme un appel à prendre soin de sa santé physique pour que l’âme puisse bien résider dans le corps.
Exemple : Le Rambam, médecin et philosophe, enseignait que l’équilibre physique est indispensable pour la santé mentale et spirituelle. Il recommandait l’activité physique, une alimentation saine et modérée, ainsi que le repos comme mitzvot essentielles.
La peur de grossir : illusion ou révélateur ?
À la ménopause, des modifications hormonales entraînent souvent une prise de poids. Cette réalité biologique peut cependant générer des obsessions inutiles. La psychologie positive nous rappelle que le sentiment de bien-être ne dépend pas uniquement du poids, mais de la façon dont nous nous relions à notre corps et à nos valeurs.
Exemple : Une femme racontait qu’à 50 ans, elle s’angoissait de ne plus rentrer dans ses anciens vêtements. En consultant un coach en pensée juive, elle réalisa que sa valeur ne dépendait pas de sa taille, mais de sa bonté, sa sagesse, et de l’amour qu’elle pouvait offrir.
Régimes restrictifs : un piège dangereux
Les régimes drastiques peuvent entraîner des troubles alimentaires, de la frustration et un dérèglement métabolique. La Torah met en garde contre les comportements extrêmes. Le Ramban nous enseigne :
« Vous serez saints » (Vayikra 19:2)
Ce qui signifie éviter les excès, même dans ce qui est permis. Il condamne ainsi le « naval birchout haTorah », celui qui abuse des libertés permises .
Exemple : Dans une étude inspirée par la logothérapie de Viktor Frankl, on apprend que l’obsession pour le corps peut cacher une perte de sens. Lorsqu’une femme reconnecte avec ce qui compte profondément — sa mission, sa famille, sa relation avec Hachem — elle redonne une juste place à l’alimentation et au corps.
Redéfinir ses objectifs de santé à la lumière de la Torah
Le judaïsme encourage à aligner les actions avec les valeurs fondamentales. Le guide « Outil d’Identification des Valeurs Fondamentales » propose de réfléchir à ce qui compte vraiment : la connexion à Hachem, la santé, l’intégrité, la croissance personnelle .
Exemple : Une femme a inscrit « santé », « connexion », « paix intérieure » parmi ses valeurs essentielles. Elle a donc troqué les régimes restrictifs contre une alimentation consciente, de la marche quotidienne et des cours de Torah hebdomadaires.
De l’image à l’essence : se libérer des diktats
La Torah rappelle que l’image n’est pas l’essence. Adam a été créé « à l’image de Dieu » (Berechit 1:27), non pas en termes de physique, mais de potentiel spirituel. Une femme peut vieillir, mais sa lumière intérieure croît avec les années.
Comme le disait Rabbi Akiva à propos de sa femme Rachel :
« Toute ma Torah et celle de mes élèves lui appartient ».
La vraie beauté, aux yeux de la Torah, est dans la fidélité à sa mission, la sagesse acquise et l’amour donné.
Conclusion:
La ménopause n’est pas une fin, mais une transition vers une sagesse plus ancrée. Le judaïsme offre des clés puissantes pour traverser cette étape avec équilibre et dignité. En replaçant la santé dans une perspective spirituelle, chaque femme peut redéfinir ses priorités, aimer son corps et rayonner de l’intérieur.
Points clés à retenir :
- Le corps est un partenaire sacré, à respecter mais sans idolâtrie.
- L’obsession du poids masque souvent une perte de sens.
- Les régimes restrictifs vont à l’encontre de la modération prônée par la Torah.
- Redéfinir ses objectifs selon ses valeurs profondes est une clé de la paix intérieure.
- La vraie beauté selon la Torah est intérieure et spirituelle.
