Dans un monde qui pousse à l’uniformité, où les jeunes sont souvent happés par les normes sociales et les tendances culturelles dominantes, il est essentiel de se souvenir de la beauté unique de l’identité juive. Cet article explore la puissance de la différence, à travers le regard de la Torah et des enseignements de nos Sages. En nous inspirant de la vie d’Avraham Avinou, du courage de la jeunesse fidèle à ses valeurs, et de la capacité à transformer cette marginalité en lumière pour les autres, nous redécouvrons la grandeur d’être « de l’autre côté ».
Avraham Avinou, le « Ivri » : être du « côté opposé » du monde
Le premier à marcher à contre-courant
Avraham est appelé Avraham Ha-Ivri, « Avraham le Hébreu ».
Le Midrash (Béréchit Rabba 42:8) explique :
« Toute l’humanité était d’un côté, et lui, de l’autre ».
Il incarne celui qui, seul face au monde, se tient fermement du côté de la vérité.
Exemple : Alors que la société idolâtre de son époque célébrait les statues de pierre, Avraham osa remettre en question le système, à commencer dans la boutique de son propre père. Ce geste, à la fois audacieux et solitaire, marque le début de l’histoire juive : l’histoire d’un peuple qui ose être différent.
« Et il crut en Hachem, et cela lui fut compté comme justice » (Béréchit 15:6)
La foi d’Avraham ne naît pas dans un environnement favorable, mais dans la confrontation. C’est dans cette opposition que naît la grandeur.
Être jeune et rester fidèle à sa spiritualité dans un environnement parfois hostile
La lutte intérieure de la jeunesse
Beaucoup de jeunes juifs ressentent un tiraillement entre leurs convictions spirituelles et l’atmosphère ambiante. L’addiction, la pression sociale, ou le rejet peuvent faire vaciller leur confiance.
Mais la Torah nous enseigne :
« Le juste tombe sept fois et se relève » (Michlei 24:16).
Chuter n’est pas un échec, c’est un passage dans le processus de croissance. La résilience est une preuve de grandeur.
Rabbi Na’hman de Breslev encourageait :
« Ne jamais désespérer, même si tu es tombé mille fois ».
Ce message est vital pour chaque jeune qui se sent en décalage ou en lutte avec ses pulsions et son environnement.
La solitude comme révélateur de son essence
Dans Torah Therapy, on lit que la solitude peut devenir un tremplin vers la découverte de son « moi divin » :
« Quand tu trouves l’Aleph — le Divin en toi — tu transformes l’exil en rédemption ».
La jeunesse juive n’est pas appelée à fuir le monde, mais à être comme une lumière au milieu de l’obscurité.
« Un peu de lumière repousse beaucoup d’obscurité » (Zohar).
Chaque acte de fidélité à la Torah, aussi discret soit-il, illumine l’obscurité environnante.
Transformer cette différence en force et en inspiration pour les autres
Le rôle du modèle inspirant
L’identité juive ne se vit pas dans le repli, mais dans la transmission. Être différent ne signifie pas être isolé, mais être une source d’inspiration.
Le Rav Avraham Twerski écrivait :
« Ce que tu crois être une faiblesse est en réalité une force cachée que tu n’as pas encore utilisée à son plein potentiel. »
Exemple : Un jeune qui réussit à préserver ses yeux et son cœur dans un environnement impudique devient un phare pour ceux qui luttent dans l’ombre. Il montre que c’est possible. Il devient un Avraham de sa génération.
« Vous serez saints, car Moi, Hachem, votre D.ieu, Je suis saint » (Vayikra 19:2).
La sainteté n’est pas une élite réservée, c’est un appel lancé à chaque juif, dans son quotidien, à être ambassadeur du Divin.
Conclusion
L’identité juive est un trésor. Être différent dans un monde qui veut nous rendre semblables n’est pas une faiblesse, c’est une mission. Comme Avraham, soyons fiers d’être de « l’autre côté ». Soyons les porteurs d’un message éternel, enraciné dans la vérité divine, même (et surtout) lorsque cela implique de marcher à contre-courant.
La grandeur juive ne naît pas dans la conformité, mais dans le courage d’être soi-même, même seul.
Points clés à retenir :
- Avraham Avinou incarne le modèle du juif qui ose être à contre-courant.
- Être jeune et spirituel dans un monde matérialiste est un défi noble et reconnu par la Torah.
- La solitude ou la marginalité peuvent devenir une source de connexion divine profonde.
- Chaque juif peut devenir une lumière, une inspiration, une force pour son entourage.
- La fierté juive se nourrit de fidélité, de vérité, et d’amour pour Hachem.