À l’âge de la ménopause, de nombreuses femmes rapportent une augmentation des fringales, particulièrement pour le sucre. Ce phénomène est intimement lié aux fluctuations hormonales, aux besoins d’énergie rapide et aux déséquilibres émotionnels. Plutôt que de culpabiliser, il est essentiel de comprendre et d’accueillir ces signaux du corps et de l’âme avec bienveillance.
Les origines des compulsions : un déséquilibre hormonal émotionnel
Fluctuations hormonales et désirs impérieux
À la ménopause, la baisse des œstrogènes influence la régulation de la sérotonine, l’hormone du bien-être, ce qui peut générer une attirance pour les aliments sucrés, sources rapides de réconfort émotionnel. Ces pulsions ne sont pas des caprices, mais un appel physiologique à compenser un manque d’équilibre intérieur.
« La recherche acharnée du plaisir s’identifie avec l’hyper intention axée sur le plaisir, l’un des facteurs principaux qui sous-tendent les névroses… » – Viktor Frankl
Fatigue chronique et recherche d’énergie immédiate
La fatigue, courante à cette période de vie, incite naturellement à rechercher des sources d’énergie rapide. Le sucre devient alors une « solution immédiate », mais qui entretient un cycle de dépendance et d’épuisement.
Exemple : « Plus la stratégie de contrôle est appliquée, plus les expériences négatives escaladent… L’alternative au contrôle est l’acceptation des expériences inattendues. »
Les stratégies douces et efficaces pour apaiser les compulsions
1. Apprendre à observer sans juger
La psychologie positive enseigne que l’auto-compassion est un puissant outil de transformation. Plutôt que de s’en vouloir, il est plus bénéfique de reconnaître l’émotion sous-jacente à la fringale et de la valider.
« Celui qui souffre avec compassion apprend à séparer sa propre identité d’avec ses symptômes… »
2. Réorienter le besoin : remplacer, pas supprimer
« Un petit peu de lumière repousse beaucoup d’obscurité. » – Zohar
Optez pour des alternatives nourrissantes : fruits, oléagineux, chocolat noir, ou encore une activité régénérante comme la marche, l’écriture ou la méditation.
3. La pleine conscience alimentaire
Apprenez à « ralentir » le moment de l’alimentation. Mangez en pleine conscience, en ressentant les saveurs, les textures, et en remerciant pour ce que vous recevez. Ce rituel simple permet souvent de désamorcer l’impulsion automatique.
« Octroyez-vous simplement ces 5 minutes où vous ne pensez à rien d’autre que votre respiration… »
4. L’approche spirituelle de la maîtrise
La Torah enseigne la valeur de la gevoura – la maîtrise de soi – comme voie de grandeur intérieure. Rav Twerski rappelle :
« Celui qui résiste à une impulsion renforce son âme et devient capable de vivre avec une joie durable, bien au-delà du plaisir immédiat. »
Réaligner les comportements avec ses valeurs profondes
Utiliser l’Outil d’Identification des Valeurs Fondamentales est très utile pour comprendre comment ces comportements alimentaires sont en décalage avec les aspirations spirituelles et personnelles profondes :
« Cette habitude va à l’encontre de ma valeur de santé et de clarté d’esprit. En cédant, je me sens déconnectée. »
Conclusion
Les compulsions sucrées liées à la ménopause ne sont pas des fautes à éradiquer, mais des appels à écouter. En adoptant une approche douce, consciente et spirituelle, chaque femme peut transformer ces épreuves en opportunités de retour à soi, de connexion avec Hachem, et de croissance intérieure.
Points clés à retenir :
- Les pulsions sucrées à la ménopause sont souvent causées par des déséquilibres hormonaux et émotionnels.
- La fatigue et la baisse de sérotonine intensifient ces besoins.
- L’approche bienveillante, spirituelle et la pleine conscience sont des antidotes puissants.
- La maîtrise de soi selon la Torah est un chemin vers une joie durable.
- Alignement entre comportements et valeurs profondes = moteur de changement positif.