La Emouna, la foi en Hachem, est souvent mise à l’épreuve dans les moments de doute et de faiblesse. Lorsque la progression spirituelle semble lente, lorsque nous luttons avec des épreuves ou des rechutes, il est naturel de se poser des questions. Pourtant, la Torah et nos Sages nous enseignent que chaque épreuve est une opportunité de croissance. Dans cet article, nous verrons comment maintenir notre Emouna même quand tout semble fragile, comment apprendre des Tsadikim la constance dans les luttes intérieures, et comment cultiver une relation continue avec Hachem, malgré les hauts et les bas.
🕊️ Maintenir la foi même quand la progression semble lente ou fragile
1. Accepter la réalité avec bienveillance
La Torah nous enseigne que chaque épreuve est pour notre bien.
Dans la Guemara Brakhot 60b, Rabbi Akiva dit :
« Tout ce que fait le Miséricordieux, Il le fait pour le bien. »
Cela signifie que même lorsque la progression semble lente, Hachem est à l’œuvre. La difficulté que nous rencontrons n’est pas un signe d’abandon, mais une étape dans notre cheminement. La thérapie d’acceptation et d’engagement (ACT) rejoint cette approche : accepter nos émotions et nos luttes sans les combattre inutilement.
2. La patience dans le processus de Téchouva
Rabbi Nahman de Breslev nous enseigne :
« Si tu crois que tu peux détruire, crois aussi que tu peux réparer. »
Chaque pas, même minime, vers Hachem a une valeur immense. Nos Sages nous disent que le juste tombe sept fois et se relève (Mishlei 24:16). Ne jamais abandonner est la clé, car chaque effort est un mérite.
3. Transformer le récit de notre vie
Nous avons tendance à nous raconter une histoire négative sur nous-mêmes : « Je n’y arriverai jamais », « Je suis faible ». La thérapie narrative, qui rejoint les enseignements de Rabbi Nahman, nous encourage à changer notre regard sur nous-mêmes. Nous devons nous raconter une histoire de foi, d’espoir et de progression.
Exemple
Un homme en lutte contre son Yetser Hara se sent désespéré. Il lit un jour :
« Hachem est proche de ceux qui L’appellent en vérité » (Téhilim 145:18).
Il réalise qu’il n’est pas seul et que chaque effort compte.
🕯️ Comment les Tsadikim nous enseignent la constance face aux luttes intérieures
1. Abraham Avinou : Avancer même sans comprendre
Lors de l’épreuve de la Akédat Its’hak, Avraham Avinou ne comprenait pas le plan divin, mais il a avancé avec foi. Le Zohar nous enseigne que celui qui fait confiance à Hachem même dans l’obscurité est celui qui verra la lumière.
2. Rabbi Nahman et la joie malgré l’adversité
Rabbi Nahman disait :
« Il est interdit d’être triste ! »
Il nous enseigne que même dans la souffrance, nous devons cultiver la joie. La Torah nous rappelle que nous avons en nous une lumière divine qui ne peut jamais être éteinte, même lorsque nous chutons.
3. La foi des Justes dans les moments de détresse
Le Rambam enseigne que même celui qui a fauté toute sa vie et fait Téchouva à la fin de ses jours verra toutes ses fautes transformées en mérites (Hilkhoth Téchouva 7:1). Cela nous montre que rien n’est jamais perdu.
🌿 Développer une relation continue avec Hachem malgré les hauts et les bas
1. S’accrocher à la prière quotidienne
Rabbi Nahman recommande la hitbodedout, une prière personnelle avec Hachem chaque jour. Peu importe notre état, parler à Hachem nous maintient connecté à Lui. Même si nous ne ressentons rien, chaque parole compte.
2. Entourer notre vie de Kedoucha
La Torah nous met en garde contre les influences négatives :
« Ne suivez pas vos yeux et votre cœur, après lesquels vous vous égarez » (Bamidbar 15:39).
Pratiquer la Chemirat Enayim (garde des yeux) et choisir des lectures et des activités spirituellement nourrissantes aide à renforcer notre Emouna.
3. Se fixer des objectifs progressifs
Le Success Tracker nous enseigne que fixer des objectifs réalistes et progressifs permet de ne pas se décourager. Chaque jour où nous faisons un petit pas vers Hachem est une victoire.
Exemple : Un homme décide de consacrer 5 minutes par jour à la prière personnelle. Au bout d’un mois, il réalise que ces quelques minutes sont devenues indispensables à sa journée.
Conclusion
Renforcer sa Emouna en période de doute et de chute est un chemin, pas un état fixe. Il s’agit d’un travail quotidien basé sur l’acceptation, l’apprentissage des Tsadikim et une relation continue avec Hachem.
Nous avons vu que :
- Accepter la réalité et se voir avec bienveillance permet de ne pas sombrer dans la culpabilité.
- S’inspirer des Tsadikim nous donne la force de tenir bon malgré les difficultés.
- Entretenir une connexion avec Hachem à travers la prière et la Torah nous maintient sur le bon chemin.
Peu importe le nombre de chutes, l’essentiel est de toujours se relever et continuer à avancer.
Comme l’a dit Rabbi Nahman :
« Le monde entier est un pont très étroit, et l’essentiel est de ne pas avoir peur. »
Points clés à retenir :
- Accepter les épreuves comme faisant partie du plan divin.
- Chaque effort, même minime, a une valeur spirituelle énorme.
- Les Tsadikim ont traversé des épreuves similaires et nous enseignent comment y faire face.
- Maintenir une relation quotidienne avec Hachem à travers la prière et la Torah.
- Ne jamais abandonner, car la Téchouva transforme nos fautes en mérites.