La ménopause est un moment de transition profonde, tant physique qu’émotionnelle. Comprendre ses mécanismes et y répondre avec bienveillance est une clé de bien-être. Cet article propose une lecture de la ménopause à la lumière de la sagesse juive, intégrant les ressources du corps, de l’esprit et de la spiritualité.
Les transformations métaboliques à l’âge mûr
Une reconfiguration naturelle du corps
La ménopause entraîne une diminution des œstrogènes, ce qui impacte la répartition des graisses, le métabolisme de base et la masse musculaire. Ces changements peuvent induire une prise de poids apparemment inexpliquée.
C’est un moment où « l’esprit vigilant » (zéhirout) doit remplacer le réflexe automatique de la culpabilité. Selon la psychologie positive, l’acceptation et l’ajustement à ses nouvelles réalités corporelles font partie d’une croissance harmonieuse.
L’âme et le corps en mutation
Le Judaïsme enseigne que le corps est le réceptacle de l’âme (kéli laNéchama). La transformation du métabolisme est donc l’occasion d’un réajustement de cette harmonie. Le Rambam (Maïmonide) encourage une hygiène de vie basée sur l’équilibre entre activité, alimentation, sommeil et spiritualité.
Exemple : Établir des routines alimentaires légères, faire de la marche quotidienne, et inclure des temps de méditation ou de prière réguliers, peut revitaliser la personne dans cette phase.
Les nouveaux besoins de l’âge mûr
Évolution des priorités émotionnelles
Selon la Torah
« À tout moment, l’homme doit vivre en alignement avec son âme » (Midrash Tehilim).
La ménopause s’accompagne souvent d’un changement de priorités : le besoin d’intériorité, de sens, et d’alignement avec ses valeurs devient plus fort.
Exemple : Utiliser l’outil d’identification des valeurs fondamentales pour recentrer sa vie sur la connexion à Hachem, l’authenticité, et la croissance intérieure .
Reconnaitre les émotions, sans les juger
La tradition juive valorise la reconnaissance des émotions sans se laisser submerger. Le roi David disait :
« Crée en moi un cœur pur, ô D.ieu » (Psaume 51:12).
La pleine conscience permet d’habiter ses émotions sans s’y perdre.
Exemple : Lors d’une baisse de moral ou de motivation, reconnaître son état, respirer profondément, prier ou écrire peut ramener à l’équilibre.
Adapter son mode de vie sans culpabilité
Lâcher le mythe de la performance permanente
Selon Rabbi Nahman de Breslev:
« La personne qui tombe et se relève est plus grande que celle qui ne tombe jamais ».
L’âge mûr n’est pas un déclin mais une recomposition de l’énergie, à valoriser avec bienveillance.
Ritualiser ses journées : stabilité et sens
Créer des rituels doux et inspirants : prière du matin, heshbon nefesh (examen de conscience le soir), temps d’étude et de repos. Ces repères spirituels redonnent du sens au quotidien et ancrent dans le présent.
Exemple : Définir des « mini-shabbat » chaque jour (temps sans écran, moment de prière, lecture inspirante) pour se recentrer et se nourrir intérieurement.
La force du sens et de la mission
Victor Frankl, fondateur de la logothérapie, enseignait que « survivre, c’est trouver un sens à sa souffrance » . L’âge mûr est une invitation à redéfinir sa mission personnelle. Cela donne la force de transformer les défis corporels en chemins de sens.
Conclusion
La ménopause est une métamorphose, pas une fin. Elle appelle à la douceur, à la confiance et à l’écoute. Plutôt que de résister, il s’agit d’accepter, de transformer et de sanctifier cette étape de la vie. En cultivant la bienveillance envers soi, on peut accéder à une maturité pleine, alignée avec la volonté divine.
Points clés à retenir :
- La ménopause modifie le métabolisme : prise de poids, besoin de repos, nouvelles priorités.
- C’est un moment propice à l’introspection et à la redéfinition de ses valeurs fondamentales.
- La pensée juive invite à transformer ce passage en opportunité spirituelle.
- Adapter son mode de vie en douceur : prière, étude, pauses conscientes, exercice doux.
- La culpabilité n’a pas sa place : accueillir, ajuster, sanctifier sont les maîtres mots.